Neuvaine de prière pour l’Europe

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Né allemand de langue française dans les faubourgs de la ville de Luxembourg, Robert Schuman est citoyen du Reichsland d’Alsace-Lorraine et passe son Abitur (baccalauréat) à Metz. Il perd son père à 14 ans, sa mère à 24 ans. Éprouvé, le jeune homme songe au sacerdoce, mais entreprend des études de droit en Allemagne et devient avocat. Il intègre la Conférence Olivaint, une association destinée à former les jeunes à la vie publique fondée par les jésuites.

En 1918, Robert Schuman s’engage dans la vie politique au sein de la commission municipale de Metz, redevenue française. En 1919, il est élu député de Moselle et siègera au Parlement jusqu’en 1940. Nommé sous-secrétaire d’État pour les réfugiés dans le gouvernement de Paul Reynaud, il reste à ce poste lors du premier gouvernement Pétain.

Quand la Moselle est annexée par les nazis, il est arrêté par la Gestapo et placé en résidence surveillée en Rhénanie. Il s’évade et rejoint la zone libre pour s’installer à Lyon et participer au comité lorrain qui s’y est formé. À la libération, il retourne à la vie politique et sera plusieurs fois ministre.

Le 9 mai 1950, cinq ans seulement après la fin de la guerre, il crée la surprise en annonçant que la production franco-allemande du charbon et de l’acier sera placée sous une Haute Autorité ouverte aux autres pays d’Europe. De 1958 à 1960, il est le premier président du Parlement européen qui lui décerne le titre de Père de l’Europe.

Resté célibataire toute sa vie, proche de la spiritualité franciscaine, Robert Schuman aura mis toutes ses forces au service de la réconciliation franco-allemande et de la paix en Europe. Un procès en béatification est ouvert en 1990 par le diocèse de Metz. En 2021, le pape François reconnaît ses « vertus héroïques », faisant de lui un vénérable.

Méditer

Psaume 81

Dans l’assemblée divine, Dieu préside ; entouré des dieux, il juge.

« Combien de temps jugerez-vous sans justice, soutiendrez-vous la cause des impies ?
Rendez justice au faible, à l’orphelin ; faites droit à l’indigent, au malheureux.
Libérez le faible et le pauvre, arrachez-les aux mains des impies. »

Mais non, sans savoir, sans comprendre, ils vont au milieu des ténèbres : les fondements de la terre en sont ébranlés.

« Je l’ai dit : Vous êtes des dieux, des fils du Très-Haut, vous tous !
Pourtant, vous mourrez comme des hommes, comme les princes, tous, vous tomberez ! » Lève-toi, Dieu, juge la terre, car toutes les nations t’appartiennent.

Prier

Seigneur, aide-nous à vivre, comme Robert Schuman, nos responsabilités et nos engagements comme un chemin de sainteté, au service de la réconciliation et de la paix.